Berlinale, Februar 2006
Berlinale, 56 Internationale Filmfestspiele Berlin. 09-19.02.2006
http://www.berlinale.de
Il faisait très très froid. Bonne idée donc de se mettre au chaud dans les salles obscures, pendant une semaine ;-)
Comment cele se passe ?
Outre le festival officiel, plusieurs festivals se déroulent en parallèle dans plusieurs cinéma de Berlin.
On peut acheter les places quatre jours, par internet ou aux guichets du festival. Donc il peut y avoir de la queue ou certains films sont pris épuisés très rapidement ... Le festivalier agacé se voit donc forcé d'aller découvrir un film dont il n'a jamais entendu parlé. Quelle chance ! C'est ainsi qu'on découvre des petites merveilles.
Nota : Il faut parler et compendre l'anglais ! Les films en VO anglaise ne sont pas sous-titrés !! A la fin d'une projection il y a généralement un entretien avec le réalisateur et/ou des acteurs du film ... in english of course.
Ma Berlinale : 20 films en une semaine, soit en moyenne 3 films par jour!
20 films projetés surtout aux festivals Panorama et Forum, càd principalement des films internationaux et des premiers films. J'ai juste assisté à la projection en compétition officielle de "L'ivresse du Pouvoir" de Chabrol. Avec M. Chabrol et Mme Huppert auf der Buehne nach dem Film. Rote Teppich ...
Dans le désordre ....
Matthew Barney : no restraint
(Doc.)
Reportage à bord d'un baleinier japonais sur une performance de l'artiste, avec sa femmme Björk.
Wal-Mart: the high cost of low cost (Robert
Greenwald. Doc.)
Profits
à court terme, employés exploités, morts du petit commerce, dégâts à
l'environnement, ateliers en Chine ... Un film à la Michael Moore et
dans la lignée du Cauchemar de Darwin.
Knallhart (Detlev Buck, D.)
Neukölln,
quartier d'immigrés de Berlin. Un adolescent y débarque et se fait
racketé... Mal des banlieues et jeunes des cités, version
allemande. Universel.
The New World (Terence Mallick)
Ode à la nature et choc des civilisations entre l'anglais rude et barbare et l'indien sage, libre
et pacifique... L'histoire de Pocahontas.
We can't go home again (Fujiwara Toshi, Japan)
Portraits de jeunes japonais ; des liens se tissent autour d'une caméra. Plongée moderne et décousue dans le Tokyo d'ajourd'hui.
Conversations on a sunday afternoon (Khalo Matabane)
Interview auprès des réfugiés d'Afrique Noire en Afrique du Sud. Une belle leçon d'histoire humaine et contemporaine.
Babooska (österreich)
Un cirque familial filmé au quotidien pendant un an. Bof ?
Strange Circus (Sono Sion, Japan)
Gore, gore et inceste ; images magnifiques et scénario au mimillimètre et original, mais malaise assuré ...
Shisso (Sabu, Japan)
Le réalisateur a juste dit "Moi le grand Sabu j'ai fait un film mélancolique" (sic).
Je traduis : tragédie, intolérance, suicide, viol, meurtre, expiation, bain de sang final.
Le mot "heureux" n'existe pas en japonais ...
Happy People (Alexandr Shapiro, Russia)
LE film NUL parmi des 20. Rien, mais rien à en tirer qu'un ennui profond. Nous sommes partis avant la fin ...
The science of sleep (Michel Gondry, France)
Génial, génial, génial, génial, génial, génial !!!! J'en dis pas plus : courez-y dès qu'il passe en France !!!!
L'ivresse du pouvoir (Chabrol, France)
Efficace
démonstration de la corruption politique. Quand Mme la juge, avec son
sac à main rouge et son bureau miteux, part en guerre contre les
chevaliers d'industrie à la morale douteuse .... Elf Aquitaine.
Syriana (Stephen gaghan, US)
Vous l'avez déjà vu, I
guess. Noooo, Georges Clooney was not there ; but his photo was
there ; and the presentator asked to the audience : "raise
your hands if you think G.C. is the sexiest man on earth". Many hands
up ... Well, the film is not the one where you can tell "waouaah he was
such a sexy piece of meat"...
Men at work (Mani Haghighi, Iran)
Coup de coeur !!
Quatre hommes de la bourgeoisie de Teheran rentrent du ski ; ils
découvrent au bord de la route une étrange pierre dressée comme
un phallus ... Et décident de la mettre à terre ... Puis d'autres se
joignent à eux, unoaysan et son âne, d'autres skieurs, leurs femmes,
chacun y va de sa suggestion : levier, cordes, tirer, pousser, ébraler.
Rien n'y fait. Un très très beau film, allégorique, joyeux et magique.
Der Rote Kakadu (Dominik Graf, D.)
Quelques semaines
avant la construction du mur à Berlin, en DDR. La jeunesse veut danser
le rock et écouter Elvis, mais la Stasi s'en mêle ... Destin
comico-tragique de trois jeunes rebelles et artistes. Très beau film
qui passera sûrement en France. Surtout, bonne antidote à la "Ostalgie"
de Goddbye Lenin.
L'appel des arènes (Cheikh Ndiaye, Senegal)
Panorama de
la jeunesse sénégalaise, privilégiée et défavorisée, autour du thème de
la lutte sénégalaise. Entre tradition et modernité. Un très beau film.
Sur scène après le film, un des acteurs et grand champion de lutte au Sénégal : 2m et 120kg !
(Jamais vu autant de beaux pectoraux à la fois ;-)